TENDANCE
Les nouveaux pros de la « resolvabilisation »arrivent
Tendance Juin 2008
Selon un récent sondage TNS Sofrès, pour la majorité des Français le logement constitue l'aspect le plus important du confort de vie. Pourtant, ils hésitent à se lancer dans l'achat d'une maison ou d'un appartement. Principal frein : le prix des logements. Le coût d'une accession représente désormais 5 à 6 années de revenu en moyenne, contre 3 à 3,5 années en 1996. Les taux d'intérêt à nouveau en hausse ne calment pas la tendance (+0,05 à 0,15% selon les durées).
7% des dossiers finançables en 2007 ne le sont plus en 2008
Le nouveau rôle des courtiers
Les courtiers ont désormais un rôle majeur dans la resolvabilité des ménages. Ils aiguillent les emprunteurs sur un marché en perpétuel changement et leur conseillent des prêts adaptés à leur profil. « Pour un jeune couple, un prêt aidé de 20 000 € avec un taux zéro cumulable peut suffire à acheter », explique-t-on chez Empruntis. Enfin bonne nouvelle, l'atterrissage des prix prévu en 2008 pourrait resolvabiliser les primo-accédants et les jeunes? et relancer ainsi la demande.
Comment « resolvabiliser »les acquéreurs
La Maison à 100 000 € de Jean-Louis Borloo, l'allongement des crédits? des systèmes qui n'ont pas convaincu les acquéreurs peu imposables. Leur crainte : s'endetter à vie, avec une hausse de leur prêt au fil des années. L'allongement des crédits a ainsi atteint ses limites pour resolvabiliser les acquéreurs, c'est-à-dire pour les aider à accéder à la propriété. D'autant que les banques ne prennent plus de risques.
DE QUOI PARLE-T-ON ?
Pour garantir une vente, l'acquéreur doit être solvable. Autrement dit, il doit être capable de financer son projet, de rembourser son prêt. Aussi, sa banque calcule-t-elle sa solvabilité (soit ses revenus nets moins ses charges futures) pour éviter toute situation de surendettement. Or aujourd'hui la solvabilité des candidats à l'achat baisse, faute de pouvoir emprunter. Selon Olivier Eluere, Directeur des études économiques de Crédit Agricole S.A , le taux de solvabilité était de 32% du revenu moyen d'un acquéreur en 2006, contre 21% en 1998. Un taux « acceptable en moyenne pour ceux qui peuvent revendre un bien ou bénéficier d`un apport familial, mais très élevé (entre 35 et 40%) pour une partie des emprunteurs à revenu modéré ». Par conséquent, les délais de vente en agences s'allongent.
© 2024 acheter-louer.fr, Toute reproduction même partielle est strictement interdite
#Solvabilité
#Acheteurs
#Crédit
Laisser un commentaire
Votre adresse email ne sera pas publiée